Veille

Les tendances naissent au rythme des avancées technologiques et de la curiosité des usagers, et il est difficile d’en prévoir la nature. Certaines pratiques internes permettent cependant de s’adapter plus facilement à ces nouveautés qui deviennent parfois incontournables.

Dans un laboratoire de création, la flexibilité demeure un élément essentiel dans tous les domaines : espace adaptable, employés curieux et polyvalents, programmation malléable. Il faut aussi qu’une forme de veille soit mise en place par un ou des employés de manière à identifier les nouvelles technologies ou pratiques qui peuvent s’intégrer à la mission du laboratoire.

Cette section identifie quelques tendances qui semblent en voie de s’imposer.

L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique (machine learning)

L’apprentissage automatique passe par le développement de systèmes d’algorithmes capables d’intégrer des données, de les analyser et d’offrir une réponse ou une réaction fondée sur ces données plutôt que sur une commande explicite. Le domaine de l’intelligence artificielle fait un grand usage de l’apprentissage automatique, qui permet en quelque sorte qu’une machine « apprenne », évolue et s’adapte de manière à offrir la réaction attendue à un événement nouveau.

L’intérêt populaire pour ce sujet est facilement perceptible dans les médias, où les articles sur les percées en intelligence artificielle sont de plus en plus nombreux. Les applications de l’apprentissage automatique sont multiples et les laboratoires de création peuvent les mettre à profit, en programmation et en robotique notamment, mais aussi dans la création musicale, sonore ou vidéo. Par exemple, de nombreux artistes exploitent déjà les processus algorithmiques d’apprentissage automatique pour générer des œuvres d’art.

La réalité virtuelle ou augmentée

La technologie permettant de simuler, du point de vue de l’utilisateur, un environnement complètement virtuel (réalité virtuelle) ou de superposer à l’environnement existant des éléments générés en temps réel par la machine (réalité augmentée) se développe rapidement et rend possible une quantité grandissante d’applications stimulantes.

La plus évidente concerne le monde des jeux vidéo, qui proposent, grâce à une variété de casques de réalité virtuelle, une expérience de plus en plus immersive. Le cinéma, la télévision, la pédagogie, la communication, la médecine et plusieurs autres champs mettent aussi à profit cette technologie qui, par son évolution et la multiplication de ses usages, suscite un intérêt croissant.

Des institutions culturelles (musées, bibliothèques) de plus en plus nombreuses font usage de la réalité augmentée pour mettre en valeur leurs bâtiments et leurs collections et rendre l’expérience des usagers plus stimulante et attrayante.

L’appropriation citoyenne d’ensembles de données

Les institutions gouvernementales rendent accessibles plusieurs ensembles importants de données, permettant ainsi aux citoyens de développer des initiatives d’appropriation. Dans la foulée du mouvement des villes intelligentes, la possibilité de combiner ces données aux ressources techniques et pédagogiques des laboratoires de création, le tout dans le cadre de projets citoyens, suscite beaucoup d’enthousiasme.

Par exemple, de jeunes entrepreneurs peuvent extraire ces données afin de créer des applications visant à aider la population dans ses déplacements quotidiens (circulation routière, transports en commun, etc.). Les laboratoires de création sont des endroits tout à fait propices à la collaboration citoyenne autour de technologies de ce genre.

Frédéric Lemelin

Artiste en art numérique, Frédéric touche un peu à tout se qui est du domaine de la fabrication et du domaine des arts médiatiques. Frédéric développe l’offre numérique et grand publique.

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